Question : En tant qu’êtres spirituels, comment pouvons-nous spiritualiser l’acte sexuel et transmuter l’énergie de la conscience collective ? Certaines femmes le perçoivent comme un acte dégradant, et d’autres non. Peut-être que certaines femmes vivent une expérience différente en fonction de leur groupe d’âge.
Réponse donnée par Mère Marie à travers Kim Michaels :
Il y aurait encore beaucoup à dire sur ce sujet. Et nous en dirons certainement davantage en temps voulu, à mesure que les bases seront posées. Mais il est vrai que l’expérience varie selon l’âge des femmes.
Comme toute chose a deux facettes, il existe, pour ainsi dire, un aspect Alpha et un aspect Oméga de l’acte sexuel. Bien sûr, l’aspect Oméga est la reproduction biologique, la procréation, qui, au niveau actuel de conscience de l’humanité, ne peut se produire que par l’acte physique. On observe donc souvent – et je parle ici de manière générale – une progression naturelle dans la vie d’une femme : plus jeune, elle est plus sensible au besoin d’avoir des enfants, donc plus sensible à son corps physique et au besoin de reproduction biologique. Par conséquent, elle a souvent tendance à avoir une vision différente de la sexualité, la considérant non pas comme une activité sale et dégradante, mais comme une activité nécessaire à la reproduction de la vie.
On observe aussi des différences générationnelles : une jeune génération s’incarne désormais, qui, pour le meilleur ou pour le pire, adopte une attitude plus détendue face à la vie et se dit donc : « Bon, si on est là, autant en profiter », ce qui se manifeste, bien sûr, par certaines perversions comme la drogue, l’alcool et la fête. Mais on perçoit aussi l’aspect positif d’une attitude plus détendue face à la sphère matérielle en général. Néanmoins, mon point principal est qu’en période de procréation, une femme est généralement plus attachée au besoin d’avoir des enfants et a donc tendance à considérer le sexe comme quelque chose de nécessaire, parfaitement naturel et inévitable en un sens.
Pourtant, lorsque les individus mûrissent, les hommes comme les femmes, ils sont censés dépasser ce stade. Car, bien sûr, les hommes, même plus jeunes, sont animés par le besoin de procréer, ce qui se traduit par un désir sexuel lui aussi motivé par le désir de procréer. Cela se manifeste dans le corps par les hormones, qui, pour beaucoup, déterminent entièrement leurs relations ou leur vision de la sexualité, laissant leurs hormones décider de la fréquence de leurs rapports sexuels. Néanmoins, à mesure que les individus mûrissent et dépassent l’âge normal de procréer, ils sont censés, idéalement, mûrir et adopter une vision plus spirituelle de la vie, et même de la sexualité.
Idéalement, cela signifierait que les hommes comme les femmes transformeraient leur vision de la sexualité. Et dans une culture plus spirituelle, où chacun a une compréhension spirituelle de son identité, il ne serait pas rare que certains couples atteignent l’âge adulte et souhaitent soit s’abstenir de sexualité pour le restant de leurs jours et se concentrer sur des activités spirituelles, soit s’abstenir temporairement afin de se distancier de la conscience qui régnait à l’âge de procréer et d’élever leur conscience de la sexualité à un niveau plus spirituel. Je ne dis pas que tous les couples doivent le faire, mais il serait utile pour beaucoup d’entre eux de s’abstenir de sexualité pendant une période, afin de transcender la conscience qu’ils avaient auparavant.
Les couples ont alors deux options : soit ils continuent de s’abstenir de sexualité, soit ils la transforment en une activité plus spirituelle. Au lieu d’une activité physique, ils la considèrent comme une activité spirituelle visant à les aider à atteindre une plus grande unité l’un avec l’autre, ce qui peut ensuite les aider à atteindre une plus grande unité avec leur soi supérieur. Comme vous le savez, il n’est pas nécessaire d’être en couple ni d’avoir des relations sexuelles avec son partenaire pour atteindre un sentiment plus profond d’unité avec son soi supérieur.
Néanmoins, si vous observez la population générale, vous constaterez que certains ont besoin d’abord d’un sentiment d’unité avec une personne avec laquelle ils peuvent interagir physiquement, avant de pouvoir atteindre cette unité spirituelle avec leurs êtres supérieurs. Nombre d’entre vous, personnes spirituelles, ont dépassé ce stade dans des vies antérieures, mais beaucoup, parmi la population générale, ne l’ont pas fait. Il est donc parfaitement légitime que des personnes à ce niveau de conscience aient continué à avoir une activité sexuelle, mais l’aient transformée en désir d’unité – d’unité spirituelle avec l’autre dans la relation.
Cependant, cela nécessitera bien sûr une transformation majeure, tant chez les hommes que chez les femmes. En effet, les hommes doivent surmonter le besoin biologique, observé chez de nombreux animaux : pour des raisons biologiques d’élargissement du patrimoine génétique, les hommes sont poussés par les hormones à avoir des relations sexuelles avec le plus grand nombre de femmes possible, ce qui est d’ailleurs le cas chez les populations animales non monogames. Ce n’est évidemment pas réaliste à l’échelle humaine. Et les hommes qui recherchent ce type de relations avec de nombreuses femmes n’ont tout simplement pas, à vrai dire, transcendé leurs besoins animaux.
Si les hommes parviennent à transcender cela, ils commenceront à percevoir que la sexualité peut avoir un but plus élevé, ce qui signifie qu’ils pourront échapper à l’idée que la sexualité et le désir sexuel sont entièrement dictés par les attributs physiques de la femme. Ce qui, bien sûr, pousse beaucoup d’hommes à rechercher un certain stéréotype ou à considérer leurs épouses mûres comme moins attirantes sexuellement que lorsqu’elles étaient plus jeunes. Et voyez-vous, tant que les hommes maintiendront cette vision, il leur sera impossible de transcender vers une approche plus spirituelle de la sexualité. D’autre part, les femmes doivent également transcender ce que vous avez appelé, à juste titre, la conscience collective qui a réduit les femmes à l’état d’objets sexuels devant correspondre à certaines caractéristiques physiques pour être attirantes sexuellement.
En tant que femmes, vous devez donc comprendre que si vous avez un partenaire capable de transcender ce que l’on pourrait appeler l’approche biologique de la sexualité et d’adopter une approche plus spirituelle, vous devez également reconnaître que ce partenaire ne vous trouvera pas attirante principalement pour vos attributs physiques, mais pour votre personnalité. Par conséquent, peu importe que votre corps soit transformé au point de ne plus correspondre aux normes de ce qui est considéré comme sexuellement attrayant dans la société.
Vous savez que cette norme était irréaliste au départ. Et vous savez qu’elle vous a été imposée par les forces obscures. Car, Dieu a créé la diversité et ne pouvait pas en même temps établir une norme selon laquelle toutes les femmes devraient avoir une certaine apparence pour être attirantes. Cela n’a aucun sens. Vous devez donc reconnaître que pour atteindre cette transcendance, hommes et femmes doivent rechercher l’unité, l’unité spirituelle, et cela transcende le corps physique.
Comme je l’ai dit, nombreux sont ceux qui trouvent très facile d’atteindre cette unité par l’union physique, mais ce n’est certainement pas la seule façon d’y parvenir. Ce que je vous encourage à méditer ici, c’est qu’il y a des étapes dans votre vie. Il y a une étape où vous pouvez – et beaucoup d’entre vous devraient, pour diverses raisons, karmiques et spirituelles – avoir des enfants. Mais passé cet âge, on découvre une approche différente : les hommes et les femmes ne s’unissent pas pour engendrer des enfants physiques, mais pour engendrer les enfants spirituels de l’enfant Christ qui naît à la fois dans l’homme et dans la femme. Cela élève alors toute la relation à un niveau supérieur. Et tant que vous aspirez à cette unité, tout ce que vous désirez faire en matière de sexualité ne sera ni sale, ni dégradant, ni contraire à la spiritualité. Tant que l’intention est pure, l’activité le sera aussi, à condition de prendre les précautions nécessaires et d’invoquer la protection spirituelle.
Mais cela revient à vous asseoir de temps en temps, à vous regarder dans le miroir et à accepter vos qualités. Comprenez-vous, ma bien-aimée ? En tant que femme, vous devez transcender la conscience que vous ne serez attirante aux yeux d’un homme que par vos attributs physiques. Vous devez reconnaître que ce qui attire véritablement les hommes – du moins les hommes mûrs et plus spirituels –, c’est votre être véritable de femme. Car les hommes n’ont pas autant de qualités féminines en eux, et ils ont souvent été élevés à les refouler, et ils recherchent donc l’équilibre en eux-mêmes en interagissant avec vous. Et vous, les femmes, pouvez, bien sûr, trouver l’équilibre en vous-mêmes en interagissant avec les hommes.
Ainsi, comprenez-vous ici que ce n’est pas le physique qui attire véritablement un homme, mais votre être féminin, mais aussi l’expression individuelle de cet être féminin. Par conséquent, il vous apprécie pour ce que vous êtes, s’il est un homme mûr. Vous devez alors être prête à être une femme mûre et accepter d’être digne de cette appréciation. Car si vous ne vous reconnaissez pas digne, comment pourrez-vous recevoir ce qu’il vous offre ?
Et puis, si vous ne recevez pas, le flux en huit ne peut pas se faire. C’est pourquoi, selon Kuan Yin, recevoir est une qualité active. Mais lorsque vous avez le sentiment de ne plus être attirante parce que votre corps a changé, lorsque vous vous sentez indigne de l’appréciation d’un homme en raison de vos attributs physiques, vous ne pouvez pas prendre l’initiative de recevoir et d’accepter cette appréciation.
C’est très similaire à ce qui se passe dans le monde matériel avec la lumière Mère elle-même, où elle peut être piégée dans une forme imparfaite, incapable de recevoir la lumière d’en haut, la lumière du Père qui peut la libérer. C’est ce que l’on observe chez les êtres humains en général, hommes et femmes, qui sont incapables de recevoir l’appréciation et l’Amour inconditionnel que leur offrent constamment le royaume ascensionné, leurs propres êtres supérieurs et nous, les Maîtres ascensionnés. Ils ne peuvent donc accepter qu’ils sont dignes de transcender leur niveau de conscience actuel, de s’élever au-dessus et de spiritualiser leur vie, quelles que soient leurs erreurs passées.
Il y a donc encore beaucoup à dire ici, et nous en dirons encore davantage à mesure que les fondations seront posées et que nous trouverons ceux qui seront disposés à s’ouvrir. La clé pour élever et guérir la psyché des nations réside véritablement dans l’élévation de la relation entre l’homme et la femme, entre l’aspect masculin et féminin de Dieu.
Nous vous encourageons à discuter de ce sujet, voire à former des groupes pour en discuter ouvertement. Si les femmes souhaitent un groupe sans hommes, c’est parfaitement acceptable si vous devez vous retirer et résoudre le problème par vous-mêmes. Vous pourriez ensuite inviter les hommes à participer, une fois que vous aurez clarifié la situation.
Je ne dis pas cela pour plaisanter. Je reconnais simplement qu’il s’agit avant tout d’un sujet, comme nous l’avons dit, que les femmes doivent résoudre, et qu’il faut donc faire le nécessaire pour le résoudre. Les hommes doivent accepter que certains aspects de la psychologie féminine leur échappent, car ils ont tendance à penser différemment. Je ne dis pas que cela soit vrai pour tous les hommes. Mais même de nombreux hommes spirituels ne comprennent pas pleinement ce que vivent les femmes.
Copyright © 2008 Kim Michaels
Traduit par Noël Wan