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Découvrir les problèmes cachés derrière le débat sur l’avortement

Message dicté par Mère Marie à travers Kim Michaels, le 31 décembre 2021

JE SUIS Mère Marie. J’ai parlé l’année dernière de la nécessité pour les femmes de s’intéresser à l’économie et bien sûr, ce n’est pas quelque chose dont nous pouvons nous attendre à voir des résultats immédiats. C’est une proposition à plus long terme. Néanmoins, je peux vous assurer que grâce à l’élan de mes dictées, grâce aux appels que vous avez donnés lors de la veillée 500 de Mère Marie, des autres webinaires que vous avez fait, et dans la dernière veillée aux Chohans, certaines femmes ont effectivement décidé de réaligner leur esprit extérieur sur leurs plans divins et de s’intéresser réellement au domaine de l’économie et de commencer à l’étudier. C’est quelque chose qui aura un impact dans le reste de cette décennie et bien sûr dans les décennies à venir car le développement d’une économie de l’âge d’or est bien sûr une proposition à long terme, un processus graduel.

Maintenant, je veux faire quelques remarques sur l’année 2021. Jusqu’à présent, la question de l’économie n’a pas encore occupé le premier plan dans la préoccupation du public, en partie parce que l’économie se porte plutôt bien, diraient beaucoup, et aussi parce que la pandémie a éclipsé bien d’autres sujets. Néanmoins, il suffit qu’il y ait, on pourrait dire, quelques fous qui décident de s’engager dans une sorte de guerre, que ce soit la Russie, la Chine, des nations en Afrique, ou même au Proche-Orient, alors je dirais que l’économie deviendra un enjeu majeur dans cette année à venir.

Il y a un potentiel en 2022 que les catastrophes naturelles, ainsi appelées, attireront également beaucoup d’attention, mais sinon, il est probable que le grand sujet sera l’économie. Il est bien sûr nécessaire que vous continuiez à donner des invocations pour l’économie car, comme nous l’avons expliqué à maintes reprises, il y a ces moments critiques dans le développement des individus, des nations, voire du monde, où vos appels peuvent faire basculer le développement d’une voie qui n’est pas aussi constructive vers une voie plus constructive. Ainsi, vos appels ont déjà eu un impact positif, il y a de plus en plus de personnes qui prennent conscience que l’inégalité économique est une condition insoutenable et cela sera de plus en plus au premier plan dans l’année à venir.

Cependant, nous ne devons pas oublier que nous sommes dans la décennie des femmes, et les femmes ont un problème majeur à affronter. Donc je veux faire quelques remarques sur la situation des femmes et je veux commencer par la situation qui se dessine aux États-Unis, où vous pouvez voir que la Cour suprême se prépare à réévaluer la décision de 1973, Roe contre Wade, qui a légalisé l’avortement. Il est possible que le tribunal statue d’une manière qui rend l’avortement illégal ou restreint l’avortement ou laisse aux États libres de décider ce qu’ils feront concernant cette question.

Maintenant, si vous regardez nos sites Web et voyez ce que nous avons dit sur l’avortement au fil des ans, vous verrez qu’à partir de 2004, nous avons donné un message beaucoup plus, on pourrait dire noir et blanc, sur l’avortement. Depuis lors, nous avons donné d’autres messages plus nuancés et ce que je veux vous faire remarquer ici, c’est que nous sommes maintenant allés beaucoup plus loin dans l’ère du Verseau que lorsque nous avons lancé nos sites Web en 2002. Cela signifie que la conscience collective a traversé un certain nombre de changements. Elle a commencé à s’éloigner de l’état d’esprit des Poissons vers l’état d’esprit du Verseau. L’ère du Verseau est, comme nous l’avons dit à maintes reprises, une ère de plus grande liberté, une ère du Saint-Esprit et une ère de communauté. Que veut dire communauté ? Cela signifie entrer en unité [come in unity].

Eh bien, vous pourriez dire que ce n’est certainement pas ce que nous voyons en ce moment et certainement pas aux États-Unis, mais c’est en fait le problème le plus important. Le plus grand problème est d’entrer en unité. Que faudra-t-il pour que les nations, les organisations, les sociétés, les groupes de personnes, les personnes individuelles réalisent une croissance maximale à l’ère du Verseau ? Cela signifie qu’elles devront cesser de se concentrer sur les différences et les conflits pour se concentrer sur les facteurs unificateurs. Nous pourrions dire qu’elles ont besoin de sortir de l’illusion de la séparation, de la conscience de la dualité, et d’entrer dans l’Esprit du Christ, la perspective du Christ qui voit l’unité de toute vie. Ceci, bien sûr, n’est pas la terminologie qui sera couramment utilisée, mais vous verrez que le plus grand succès sera obtenu par ceux qui cherchent à entrer en unité plutôt que de chercher à gonfler les différences et les conflits.

Qu’est-ce que cela signifie spécifiquement lorsque vous regardez le débat sur l’avortement ? Cela signifie que l’avortement n’est vraiment pas la question centrale. L’avortement est l’un de ces problèmes qui, aux États-Unis, polarise les gens, mais il n’est en réalité qu’un symbole de cette plus grande division dans la nation et dans le monde en général. Cette polarisation, entre ceux qui veulent s’accrocher à ce qu’ils appellent des « valeurs traditionnelles » et ceux qui embrassent quelque chose de nouveau. Il devrait être clair pour ceux qui ont étudié nos enseignements que Saint-Germain cherche à faire changer radicalement les choses sur Terre pour amener l’âge d’or. Comment pouvez-vous apporter le changement ? Seulement en embrassant quelque chose de nouveau. Vous ne pouvez pas apporter de changement en vous accrochant aux conditions existantes. Si tel était le cas, vous vivriez encore à l’âge des ténèbres.

Lorsque vous regardez la question de l’avortement aux États-Unis, vous pouvez voir certaines tendances. Tout d’abord, vous pouvez dire, si vous ne vivez pas aux États-Unis, si vous vivez dans un pays où l’avortement n’est pas un problème majeur : « qu’est-ce que cela nous importe ? ». Eh bien, cela vous importe dans le sens où les États-Unis sont un conglomérat de personnes de toutes les nations. C’est, comme l’a dit Saint-Germain, un peu comme une expérience pour voir si on peut réunir toutes ces personnes qui viennent d’horizons si différents ? Et peuvent-elles embrasser les facteurs d’unification sur les facteurs de division ? Vous pouvez dire que, jusqu’à présent, le résultat n’a pas été très réussi, mais cela dépend beaucoup des critères que vous utilisez.

Mais ce que je souhaite porter à votre attention ici, c’est que les États-Unis, parce qu’ils ont des gens de toutes les nations, signifient que la conscience collective aux États-Unis est liée à la conscience collective de pratiquement toutes les nations. Ainsi, lorsque vous élevez la conscience collective des États-Unis, vous élevez également la conscience collective de toutes les nations. Inversement, bien sûr, lorsque certaines autres nations, les démocraties modernes, élèveront leur conscience collective, cela tirera vers le haut la conscience collective des États-Unis.

Maintenant, quand vous regardez la question de l’avortement aux États-Unis et que vous prenez du recul par rapport à la question elle-même, que se passe-t-il vraiment ici ? Eh bien, tout d’abord, l’avortement est clairement une affaire qui ne concerne que les femmes. Les femmes sont celles qui tombent enceintes, les femmes sont celles qui peuvent avorter ou ne le peuvent pas. Un homme peut être affecté par une grossesse s’il est dans une relation engagée, mais s’il n’est pas dans une relation engagée et rend une femme enceinte pour une raison quelconque, il peut ne pas en être affecté du tout, mais la femme sera sûrement affectée par cette grossesse. Qu’est-ce que cela vous montre ? Cela vous montre que lorsque vous prenez du recul par rapport à la question de l’avortement lui-même, qu’il soit légal ou non, cela concerne toute la situation des femmes dans la société, en particulier la société américaine.

Maintenant, si vous regardez la réaction aux États-Unis au cours des dernières années, vous voyez qu’il y a eu une polarisation claire, certains parlent même du potentiel de guerre civile parce qu’il y a, comme l’événement du 6 janvier dernier l’a montré, certaines personnes qui sont prêtes à prendre des mesures assez agressives. Ce sont aussi des gens qui croient en leur droit de porter des armes et beaucoup d’entre eux ont réuni un armement considérable, privé et suffisant pour équiper en fait une petite armée. Mais au-delà de cela, nous devons nous demander : qu’est-ce qui motive cette division ?

Eh bien, vous verrez qu’il y a un groupe considérable de personnes qui ont soutenu le président Trump, qui croient qu’il était l’un des plus grands présidents de tous les temps parce qu’il a épousé certaines valeurs conservatrices, qui pour eux sont essentielles à la survie des États-Unis. Maintenant, qu’est-ce que je viens de dire ? On n’apporte pas quelque chose de nouveau en conservant l’ancien, donc les conservateurs des États-Unis ne peuvent pas, comme l’a dit Saint-Germain, faire entrer les États-Unis dans l’âge d’or, ils ne peuvent pas le faire.

Ils sont déconnectés de Saint-Germain. Cependant, ces personnes ne le voient pas de cette façon. S’ils connaissaient Saint-Germain, comme diraient même certains étudiants des maîtres ascensionnés, ils diraient que ces gens sont précisément en contact avec Saint-Germain parce qu’ils sont les patriotes et qu’ils sont en contact avec la philosophie des Pères Fondateurs qui ont fondé le nation américaine. Et d’un certain point de vue, ils ont bien sûr raison. Certains d’entre eux sont en contact avec l’état d’esprit et certaines des croyances et principes adoptés par les Pères fondateurs.

Cependant, ce que ces gens ne voient pas, c’est que les Pères fondateurs vivaient dans les années 1700 et que la société et le monde ont évolué de façon spectaculaire depuis lors. Si les Pères fondateurs, comme certains d’entre eux, étaient incarnés aujourd’hui, ils auraient changé leur conscience, leur vision de la vie de façon spectaculaire depuis lors. Si vous revenez en arrière et regardez les Pères fondateurs, vous verrez qu’ils étaient à peu près le même type de personnes que les gens d’aujourd’hui qui sont les soi-disant chrétiens conservateurs et prétendent épouser les valeurs traditionnelles. Qui étaient-ils ? Les Pères Fondateurs étaient tous des hommes, ils étaient blancs et ils appartenaient à ce qu’on appellerait alors l’élite, l’aristocratie pourrait-on même dire. Ce que vous voyez, c’est qu’il y avait, très franchement, parmi les Pères fondateurs, ce que vous pourriez appeler aujourd’hui une mentalité de suprématie blanche.

En général, les Pères fondateurs croyaient que les Blancs étaient supérieurs aux autres races. Ils croient que les hommes étaient supérieurs aux femmes. Les Pères Fondateurs en général, n’envisageaient même pas que les femmes ou les esclaves puissent voter dans cette démocratie qu’ils étaient en train de créer. Cet état d’esprit a été porté pour être maintenant adopté par bon nombre de ces personnes qui se disent patriotes ou chrétiens conservateurs. C’est un état d’esprit que les Pères fondateurs eux-mêmes n’épouseraient pas dans le monde d’aujourd’hui, car ils auraient réalisé à quel point la société a évolué.

Ce que vous voyez dans la question de l’avortement ici, c’est que la plus grande question est : quelle est la situation des femmes dans la société ? Et bien sûr, vous voyez cela dans le monde entier, mais concentrons-nous à nouveau sur les États-Unis. Il y a une minorité d’hommes blancs qui croient encore que les femmes sont inférieures aux hommes. Ils croient que cela est basé sur le fait qu’ils se considèrent comme des chrétiens, qui, encore une fois, s’accrochent aux Écritures qui ont été données il y a 2000, voire plus de 2000 ans, lorsque la société était très différente. Ils ont également été donnés au Proche-Orient, une région du monde bien différente des États-Unis. On pourrait dire, si vous voulez vraiment parler en ces termes, que les gens qui ont reçu la Bible, à la fois l’Ancien et le Nouveau Testament, n’étaient pas blancs et vous voyez, il y a déjà là une sorte de contradiction. Mais quoi qu’il en soit, le fait que la Bible montre clairement une certaine attitude envers les femmes, basée sur le péché originel et la chute d’Ève, épousée par l’Église catholique, démontre que beaucoup de gens dans le monde moderne en 2022 croient qu’ils ont le droit de décider au nom des femmes ; qu’ils ont le droit de décider, si une femme devrait avoir le droit de déterminer son propre destin, de se prononcer non seulement sur son propre corps mais sur sa vie.

Même si les pro-avortement ont adopté le slogan « Mon corps, mon choix », ce n’est pas seulement une question du corps pendant neuf mois, parce que le fait d’avoir un enfant est une proposition pour la vie. C’est donc vraiment le cœur du problème et si vous faites attention cette année, vous pourriez le voir, vous pourriez voir comment il se cache sous la surface. Et aucune des deux parties qui ont jusqu’à présent dominé le débat sur l’avortement n’est vraiment disposée à l’examiner. Mais vous verrez qu’il dressera sa vilaine tête de temps en temps. Il y a vraiment une grande partie de la population des États-Unis, dans laquelle il y a même des femmes qui croient que les femmes sont des citoyennes secondaires, qu’on ne peut pas leur faire confiance, qu’elles ne peuvent pas être autorisées à participer au processus et au débat politiques. Nous ne devrions pas avoir de femme présidente, nous ne devrions même pas avoir de femmes au Congrès ou au Sénat, parce que les femmes doivent être écartées des processus de décision réservés aux hommes blancs.

Quand on regarde l’histoire, quand on regarde le développement non seulement aux États-Unis, mais dans d’autres pays, on peut voir que cela n’est bien sûr pas durable. Les États-Unis ne peuvent pas à l’avenir rester gouvernés par des hommes blancs. Ce n’est pas compatible avec l’âge d’or, et même avec l’avenir, comme vous pouvez le constater dans le monde entier. Il y a une simple dynamique ici. Comme je l’ai dit, ceux qui réussiront à l’ère du Verseau seront ceux qui rechercheront des facteurs d’unification plutôt que de division. Comment les Blancs en général réussiront-ils ? Seulement s’ils regardent les facteurs unificateurs. Cela veut dire avant tout, unissez-vous aux femmes dans votre société, dans vos relations, dans vos familles. Créez le genre d’égalité entre les hommes et les femmes que de nombreuses nations européennes recherchent, mais aussi dans la société en général.

Il y a un certain nombre de nations qui ont eu des femmes premiers ministres et elles ne sont pas allées en enfer ou elles ne se sont pas effondrées. Vous voyez ici que si vous pouviez avancer de 50 ans et regarder en arrière avec la conscience que la plupart des gens auront à ce moment-là, vous verrez que les gens regarderont en arrière vers votre époque et ils seront étonnés que ce développement absolument nécessaire puisse être tant reporté aux États-Unis, qui prétendent être la principale démocratie du monde. Comment les femmes ont-elles pu être retenues si longtemps dans cette démocratie soi-disant avancée ?

Ce qui compte vraiment ici, c’est l’effet du débat sur l’avortement sur la sensibilisation des gens. De quoi Gautama a-t-il longuement parlé dans son discours du Nouvel An l’année dernière ? Le monde est comme une pièce de théâtre, et ce qui se passe dans la pièce n’est pas ce qui compte. Ce qui est important, c’est l’effet que la pièce a sur le changement de conscience des gens. C’est exactement la même chose ici. Il n’est pas essentiel que l’avortement reste légal ou devienne illégal. L’effet essentiel est : cela éveille-t-il les gens vers une plus grande unité ? Ou est-ce que cela les divise ou les maintient divisés comme ils le sont maintenant ?

Pour qu’il y ait unification, il faut qu’il y ait une volonté de prendre du recul et de poser des questions qui n’ont pas vraiment été posées dans le débat, car celui-ci a été dominé par des gens qui pensent en noir et blanc. Quelles sont certaines de ces questions ? Eh bien, tout d’abord, les États-Unis sont une démocratie. L’une des pierres angulaires d’une démocratie est que le gouvernement a le droit, voire l’obligation de promulguer des lois, mais le gouvernement a également l’obligation de promulguer des lois d’une manière qui ne force pas les gens dans toute la mesure du possible. En d’autres termes, l’une des pierres angulaires de la démocratie est que les gens devraient avoir autant de liberté que possible pour décider de leur propre destin, de leur vie, de leur liberté et de la poursuite du bonheur, comme l’ont formulé les Pères fondateurs.

Qu’est-ce que ça veut dire ? Eh bien, cela signifie ici que pour une femme, tomber enceinte est un événement majeur dans sa vie. Maintenant, je suis bien conscient que beaucoup d’hommes regardent cela et disent : « Eh bien, c’est à ça que servent les femmes. C’est tout leur but dans la vie ». Mais c’est, bien sûr, une vision complètement dépassée. Les femmes sont, comme les hommes, des êtres spirituels. En tant qu’être spirituel, vous avez un plan divin. Maintenant, j’admettrai qu’il y a différents niveaux de conscience dans la société parmi les hommes et les femmes, donc il y a différents niveaux de plans divins que les gens ont. Mais certainement, il y a une partie importante des femmes incarnées aujourd’hui, qui ont dans leur plan divin d’obtenir une éducation, d’avoir une carrière, d’avoir un impact positif sur la société, des choses que les hommes blancs pensent traditionnellement être leur privilège. Mais c’est dans le plan divin des femmes.

Cela signifie qu’il y a un nombre substantiel de femmes, comme je l’ai déjà dit, pour qui ce n’est pas dans leur plan divin d’avoir des enfants. En d’autres termes, vous ne pouvez pas dire qu’une femme devrait être tenue d’avoir des enfants, que vous devriez avoir des enfants en tant que femme. C’est le cas de nombreuses femmes pour qui avoir des enfants fait partie du plan divin pour diverses raisons. Je ne mets en aucun cas cela de côté. Je dis simplement que vous ne pouvez pas vous en tenir à l’idée que les femmes devraient avoir des enfants. C’est obsolète. Lorsque vous réaliserez cela, vous diriez alors, si une nation démocratique veut appliquer le moins de force possible sur la question de l’avortement, que devrait faire cette nation démocratique ?

Eh bien, vous devriez regarder la situation d’une femme et dire : Tout d’abord, une femme a le droit de décider : « Je ne veux pas d’enfant pour quelque raison que ce soit ou en aucune circonstance. » Elle devrait alors avoir le droit de vivre sa vie en conséquence. Cela signifie que si une nation démocratique ne veut pas forcer les femmes à avoir des enfants, alors idéalement, une femme qui ne veut pas avoir d’enfants ne devrait jamais tomber enceinte. En d’autres termes, une mesure sur laquelle les deux côtés de la question de l’avortement devraient pouvoir s’entendre, s’ils regardent au-delà de la division et recherchent des facteurs d’unité, c’est qu’il serait dans l’intérêt de tous de réduire les grossesses non désirées et non planifiées à un minimum absolu. Qu’est-ce que ça veut dire ?

Cela signifie qu’une société doit examiner l’attitude envers les femmes qui flotte dans la conscience collective. J’ai parlé du fait que beaucoup d’hommes croient que c’est le devoir et l’obligation d’une femme d’avoir des enfants. Mais ce dont presque personne ne veut parler dans le débat sur l’avortement, c’est qu’il y a un nombre substantiel d’hommes qui croient que c’est la place de la femme, le devoir de la femme, l’obligation de la femme d’être disponible pour le plaisir sexuel, le plaisir sexuel des hommes. Cela signifie qu’il y a une pression considérable exercée sur les femmes, ou plutôt les filles dans leur adolescence, pour qu’elles s’engagent dans une activité sexuelle. Cela se produit à travers la pression des pairs, cela se produit à travers la publicité, les films, les livres, la fiction, Internet, cela se produit à travers toute l’attention portée à l’apparence des femmes.

Et il y a une attitude qui flotte dans la conscience collective, qu’à un certain âge, une fille devrait commencer à être sexuellement active. Eh bien, qu’est-ce que cela signifie ? Cela signifie qu’il y a une pression sur les filles, et quelles sont les filles les plus susceptibles de céder à cette pression ? Eh bien, ce sont souvent des filles qui n’ont pas une forte personnalité, qui ne savent pas très bien où elles vont dans la vie et quel est leur but. Ce sont elles qui sont le plus susceptibles d’être poussées par des garçons ou des hommes à avoir des relations sexuelles. Ce sont aussi celles qui sont le plus susceptibles de ne pas être pleinement conscientes, même si presque personne ne peut ignorer que le sexe provoque une grossesse, mais pas pleinement conscientes de la façon d’éviter une grossesse.

Vous voyez ici que lorsque vous regardez la société en général, vous pouvez voir qu’il y a une certaine partie des filles qui sont plus sensibles à cette pression générée par les hommes pour s’engager dans une activité sexuelle, pour céder aux avances sexuelles des hommes. Par conséquent, elles sont plus susceptibles de tomber enceintes et il s’agit d’une grossesse non planifiée et non désirée. Comment pouvez-vous protéger les filles, dont beaucoup sont mineures, de cette pression ? Vous verrez l’écart entre l’illégalité pour les filles en dessous d’un certain âge d’avoir des relations sexuelles, même si presque personne ne suit la loi, et cette pression massive pour qu’elles en aient.

Pouvez-vous voir où je veux en venir ? Si vous deviez vraiment aider les femmes, si vous étiez vraiment préoccupés par les femmes, alors vous devriez dire que, en tant que société, nous devons nous attaquer à ce problème : « Comment en tant que société éclairée, pouvons-nous permettre la pression masculine sur les femmes, pour que les hommes aient leur gratification sexuelle. Comment pouvons-nous permettre aux jeunes filles d’être exposées à cela et à la société de projeter ces modèles ? »

Vous verrez, bien sûr, que ceux qui sont contre l’avortement, pro-vie, seraient très réticents à débattre de cela. Pourquoi ? Parce qu’ils ont l’attitude envers les femmes, que les hommes sont supérieurs aux femmes, que donc les hommes devraient être en charge. L’homme est le chef de famille et donc, il devrait être celui qui prend l’initiative de l’activité sexuelle. Par conséquent, il est normal qu’un jeune garçon fasse pression sur une fille pour qu’elle ait des relations sexuelles avec lui, même s’il n’a aucune intention d’avoir une relation à long terme, encore moins un mariage ou une famille avec cette fille. Et leur attitude est aussi celle-ci : Eh bien, si une fille tombe enceinte, c’est de sa faute, elle aurait dû se protéger. Et puis, dans la plupart des cas, les hommes prendront du recul et s’en laveront les mains.

Mais que signifie cette attitude négative envers les femmes ? Cela signifie que ces gens ne considèrent pas la situation des femmes et ils ne veulent pas la considérer. Pourtant, en même temps, sans être disposés à considérer la situation d’une femme et ce à quoi elle fait face si elle est seule et enceinte à 17 ou 18 ans, ils veulent toujours décider que cette femme ne peut pas avorter. Ce n’est pas vraiment conforme aux principes démocratiques : la vie, la liberté et la poursuite du bonheur.

Maintenant, je sais que ces personnes diront bien sûr instantanément : « Mais qu’en est-il des droits de l’enfant ? » Eh bien, qu’en est-il des droits de l’enfant ? Considérez-vous le genre de vie que cet enfant aura s’il grandit avec une mère célibataire qui a du mal à joindre les deux bouts dans la situation économique actuelle ? Quel genre de vie serait-ce pour l’enfant ? Êtes-vous en train de dire qu’un enfant a toujours intérêt à naître, quel que soit le type de vie qu’il aura ?

Eh bien, c’est ce que beaucoup de ces gens croient parce qu’ils ont une autre attitude, à savoir que vous n’êtes responsable que de vous-même. Vous n’êtes pas le gardien de votre frère. Même s’ils prétendent être chrétiens, ils croient qu’ils ne sont pas responsables. C’est une forme de christianisme particulièrement américaine, où vous ne respectez pas les enseignements de Jésus : faites aux autres, aimez votre prochain, faites du bien à ceux qui vous persécutent. Qu’est-ce que Jésus a dit ? Il a dit, peu importe ce que Caïn a dit à propos d’Abel, vous êtes le gardien de votre frère si vous êtes chrétien.

Regardez les premières communautés chrétiennes. J’ai fait partie de la première communauté chrétienne. Nous nous considérions comme les gardiens les uns des autres, frères et sœurs. Mais cela a été complètement déraciné dans le christianisme américain, du moins le genre fondamentaliste où vous avez juste besoin de vous considérer comme un individu et peu importe ce qui arrive aux autres : « S’ils ne peuvent pas réussir en Amérique, la plus grande nation du terre, c’est parce qu’ils ne veulent pas travailler assez dur. Ils sont paresseux, ils ne veulent pas s’appliquer. »

Et cela contredit le fait qu’il y a beaucoup, beaucoup d’enfants qui grandissent dans certaines parties de l’Amérique, dans les centres-villes, à la fois blancs mais surtout de couleur, qui n’ont littéralement aucune chance d’obtenir une éducation adéquate ou un emploi bien rémunéré. Ils naissent littéralement dans la pauvreté et sont condamnés à vivre dans la pauvreté pour le reste de leur vie. Vous pouvez toujours signaler des exceptions et dire, eh bien, cette personne a grandi dans un quartier pauvre et il est devenu millionnaire. Bien sûr que vous pouvez. Il y a toujours des exceptions. Mais il est impossible que le plus grand nombre puisse faire de même car le système américain tel qu’il est actuellement est profondément élitiste et tout système élitiste est basé sur le maintien de la majorité de la population en dessous d’un certain niveau d’abondance. Et aux États-Unis, vous pouvez dire qu’il y a une classe moyenne qui vit au-dessus de ce niveau d’abondance, mais vous avez aussi un grand segment de la population qui vit dans la pauvreté et qui vivra toute la vie dans la pauvreté.

Comme nous en avons déjà parlé, des enquêtes ont montré qu’au cours des 40 dernières années, l’inégalité des revenus a augmenté de façon exponentielle. De moins en moins de personnes contrôlent la majorité de la richesse et le niveau de vie de la classe moyenne s’est érodé. Ce que vous voyez ici, c’est que vous avez un groupe de personnes aux États-Unis qui se considèrent comme supérieures. Ils sont blancs, ils sont chrétiens, la plupart d’entre eux sont des hommes, mais il y a aussi beaucoup de femmes qui ont été entraînées dans ce vortex. Ils pensent qu’ils devraient être ceux qui gouvernent. En fait, certains d’entre eux pensent même que ce sont eux qui gouvernent et que lorsque Trump a été élu président, il était leur président. Mais si vous regardez les faits, vous voyez que Trump faisait partie de l’élite, ou du moins voulait faire partie de l’élite et qu’il était un président, principalement de l’élite.

Maintenant, l’élite dont je parle est aussi blanche et ce sont aussi des hommes mais ce sont des gens dont on n’entend pas parler dans les informations. Ils sont l’ancienne richesse du nord-est des États-Unis, qui ont une immense influence sur l’appareil politique, à la fois sur les partis démocrate et républicain, et ce sont eux qui dirigent réellement l’Amérique. Ils sont blancs, ils sont des hommes, et ils ont une attitude négative envers les femmes. Donc, les chrétiens blancs ordinaires ne gouvernent pas l’Amérique, même s’ils le pensent, ce qui ne fait que vous montrer la naïveté de ces gens.

Ce que je dis ici, c’est que si vous prenez de la hauteur et que vous considérez la situation des femmes aux États-Unis, alors vous verrez que cela ne vient pas seulement de la vision soi-disant chrétienne et patriotique des femmes, mais cela remonte jusqu’au sommet de la société où vous avez ces hommes blancs qui sont assis là à contrôler la richesse et le système financier du pays. Voyez par vous-mêmes, combien y a-t-il de femmes parmi les agents de change ? Mais bien sûr, ce ne sont pas les agents de change qui contrôlent l’économie, ce sont ceux qui sont si haut placés, qu’ils sont au-dessus des nuages, où personne aux niveaux inférieurs ne peut les voir ou on peut à peine les voir. C’est le vrai problème ici, que l’Amérique a commencé comme une sorte de société élitiste.

Pendant un certain temps, elle a fait des progrès pour devenir plus égalitaire, avec des chances égales pour tous. Au cours des années 50 et 60, c’était la plus égalitaire en termes de revenus qu’elle ait jamais été, mais depuis, elle est devenue de plus en plus élitiste et cela a dégradé la situation des femmes plus qu’autre chose. Parce qu’en fin de compte, vous vous rendez compte que la raison pour laquelle c’est souvent un problème pour une femme de tomber enceinte avec une grossesse non planifiée est que ses opportunités économiques sont inférieures à celles des hommes. C’est plus difficile pour les femmes d’obtenir un emploi, c’est plus difficile d’obtenir un emploi bien rémunéré. C’est plus difficile pour les femmes d’avoir une carrière parce que les employeurs pensent : « Et si elle tombe enceinte ? Je vais promouvoir un homme à la place, sur qui je sais que je peux compter. »

De nombreux pays ont fait de grands progrès pour qu’il soit plus facile pour les femmes d’être sur le lieu de travail, d’avoir un congé de maternité, un congé de maternité payé ou même pour les hommes d’avoir un congé de paternité payé afin que ce ne soit pas seulement une femme qui doit être à la maison avec les enfants. Ce sont des choses qui doivent être débattues aux États-Unis. Les États-Unis doivent simplement dire : « Eh bien, l’avortement n’est pas vraiment le problème ici. Le vrai problème, c’est la situation des femmes. Et le vrai problème est de savoir si nous pouvons vivre avec le fait que nous, qui prétendons être la démocratie la plus sophistiquée au monde, donnons aux femmes des conditions bien pires que dans de nombreuses autres nations démocratiques. »

Les gens doivent regarder les nations européennes, voir comment les femmes y sont traitées et se demander comment se peut-il qu’il y ait un tel écart. Les Américains doivent simplement dire : « Quand nous regardons l’histoire, pensons-nous vraiment que ces nations européennes ou le Canada ou d’autres nations, que ce n’est qu’un développement temporaire qu’ils donnent plus d’égalité aux femmes que nous ? Il arrivera un moment où ils ne pourront plus le supporter, et tout implosera et les femmes retrouveront leur place légitime et nous, en Amérique, serons les vainqueurs. » Est-ce vraiment ce que les gens croient ? Ou ne peuvent-ils pas voir que les nations européennes sont simplement en avance sur les États-Unis et qu’il est inévitable que les États-Unis doivent aller dans la même direction, avancer déjà un peu dans la même direction et continuer à le faire. Et que dans 20 ou 30 ans, soit les choses que vous voyez dans les pays européens aujourd’hui seront en vigueur aux États-Unis, soit les États-Unis seront tout simplement à la traîne dans la concurrence mondiale.

Voyez-vous, mes bien-aimés, nous avons parlé plusieurs fois de la deuxième loi de la thermodynamique, lorsqu’un système se ferme, il y a une dynamique interne dans le système qui va le faire imploser. Eh bien, quel est le système financier, le système politique des États-Unis ? Que sont les chrétiens conservateurs ? Ce sont des systèmes fermés. Pourquoi ? Parce qu’ils sont dominés par les hommes, et que les hommes ont une plus grande tendance que les femmes à ce que leurs esprits deviennent des systèmes fermés. Comment les États-Unis, même les entreprises aux États-Unis, survivront-elles dans la concurrence mondiale ? Seulement s’il y a une plus grande influence des femmes, parce que les femmes sont plus ouvertes aux nouvelles idées que les hommes, et donc, c’est la seule chose qui peut empêcher ces entreprises de devenir des systèmes encore plus fermés qu’ils ne le sont déjà.

De plus, si vous regardez la crise financière de 2008, quelle en était la cause ? Eh bien, c’était une crise financière, donc c’était une crise dans le système financier. Qui dirige le système financier ? Dans une très, très grande mesure, les hommes, on pourrait dire que les hommes sont les architectes derrière le système financier actuel. Qui était responsable de la crise qui a presque ruiné tout le système ? C’était des hommes. Le système fermé des esprits des hommes, qu’ils ne considéreraient pas les conséquences humaines de leurs actions. Les femmes sont plus ouvertes à la prise en compte du coût humain de certaines actions et donc, si les femmes ne jouent pas un rôle plus actif dans l’économie et le système financier, ce n’est qu’une question de temps avant qu’il y ait cette crise financière irréversible qui tirera l’ensemble du système vers le bas.

Quiconque regarde objectivement la situation peut voir que c’est inévitable. Cela arrivera-t-il en 2022 ? Pas nécessairement. Cela peut prendre des années, mais cela arrivera. Quiconque a du bon sens peut le voir. Vous n’avez pas besoin d’être un prophète pour prédire cela. Vous voyez ici que la question de l’avortement en 2022, est l’occasion pour les gens aux États-Unis, principalement des femmes, de déplacer le centre du débat et de dire : « Il ne s’agit pas seulement de l’avortement, il s’agit vraiment de la situation des femmes aux États-Unis et voici toutes les façons dont nous nous sentons rabaissés, ignorés et violés par le système, par le gouvernement, par les hommes, par les églises, par les médias et nous ne le tolérerons plus. Nous n’accepterons pas cela. Nous n’accepterons pas qu’un petit groupe de juges de la Cour suprême puisse, d’un trait de plume, changer la situation qui existe depuis tant d’années. Mais en plus, nous n’accepterons pas qu’une société dominée par les hommes puisse continuer à nous traiter comme des citoyens de second ordre. »

Ce serait un changement majeur qui pourrait avoir un effet adoucissant sur le débat aux États-Unis. Je sais très bien que le débat sur l’avortement pourrait également devenir très, très polarisé avec la violence des deux côtés, mais cela pourrait également avoir un effet adoucissant si les femmes regardaient au-delà de l’avortement et commençaient à débattre de la raison pour laquelle c’est une question si émotionnelle pour de nombreuses femmes, parce que ce n’est pas seulement la question de l’avortement. C’est la façon dont les femmes sont traitées par la société dans son ensemble et c’est vraiment là que vous pouvez avoir un impact si vous faites des appels en ce sens. Si vous utilisez certaines des invocations, si vous sentez que c’est un sujet qui vous tient à cœur, utilisez certaines des invocations du livre sur les femmes et faites ces appels, que les femmes prendront du recul par rapport à la question et entreront vraiment dans le débat avec le désir de faire entendre leur voix d’une manière unificatrice qui dit simplement : « Il ne s’agit pas de combattre des hommes. Il s’agit de nous, hommes et femmes, conscients que nous sommes tous des êtres humains, que nous sommes tous des citoyens et que nous avons tous des droits. Et il est temps que nous commencions à agir comme si nous avions tous les mêmes droits. »

C’est ce que je voulais vous offrir pour cette nouvelle année. Je tiens à dire que votre veillée 500 de Mère Marie  sur l’économie, vos webinaires et votre veillée aux Chohans ont eu un impact majeur sur la conscience collective au cours de cette année. Il est toujours difficile de souligner les changements spécifiques qui ont été apportés et nous comprenons parfaitement que nos étudiants, remontant à de nombreuses années, peuvent parfois se dire : « Est-ce que cela fait vraiment une différence que nous donnions ces décrets et ces invocations ? » Mais je peux vous assurer, mes bien-aimés, que cela fait une différence, souvent cette différence critique entre un chemin non constructif et un chemin constructif.

Pour cela, vous avez ma gratitude. Vous avez ma profonde gratitude et j’ai hâte de voir ce qui peut être accompli au cours de cette année à venir, 2022, avec trois deux et un zéro. Avec cela, je vous scelle dans la joie de mon cœur !

Copyright © 2021 Kim Michaels